Lors du septième Briefing de Bruxelles sur la flambée des prix alimentaires, Stineke Oenema (Groupe de Travail Sécurité Alimentaire – CONCORD) a plaidé pour des politiques laissant suffisamment de marge de manœuvre aux pays en développement afin qu’ils puissent prendre par eux-mêmes des décisions indépendantes concernant la protection de leurs marchés.
Alors qu’il semble y avoir un consensus général sur le fait que la petite agriculture a besoin d’une aide destinée à augmenter sa résistance contre les crises alimentaires et à éliminer la faim et la malnutrition, Mme Oenema souligné certains défis:
- Une nouvelle révolution verte peut-elle être une solution? À son avis, nous devons apprendre des leçons du passé: le développement doit être fondé sur les besoins locaux, et pas seulement sur les produits d’exportation.
- Quelles politiques commerciales ? Les exemples du Cameroun et de la Bolivie montrent que les pays en développement ont besoin d’une certaine protection pour renforcer leurs propres secteurs de production. Les pays ont besoin de marges de manœuvres suffisants pour décider de façon indépendante sur leurs propres stratégies de sécurité alimentaire, indépendamment des conseils internationaux. « Une meilleure protection des frontières est nécessaire », a-t-elle affirmé.
Outre ces défis, Mme Oenema a également identifié des possibilités de faire face à la crise alimentaire actuelle.
- Cette crise unit les peuples et rassemble leurs forces pour faire face à la crise.
- La crise actuelle ouvre une nouvelle perspective de concevoir un système alimentaire innovant, en tenant compte du commerce, de l’alimentation et de l’agriculture.
- Le droit à l’alimentation stipule que « chaque homme, femme, enfant a droit à une nourriture suffisante ».
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En savoir plus sur le Briefing du 16 octobre 2008.