Si une révolution verte fut possible en Asie, alors pourquoi pas en Afrique ? Avec ces mots, M. Akin Adesina (AGRA) a pris la parole au cours du premier panel du 6ème Briefing de Bruxelles sur le développement sur « les nouveaux moteurs et les nouveaux acteurs dans le développement rural ACP ».

M. Adesina a souligné que les conditions en Afrique étaient différentes par rapport à l’Asie : la variation de cultures est plus grande ; les conditions climatiques sont très diverses, et seulement une petite partie des terres sont irriguées. Une révolution verte pour l’Afrique doit assumer cette diversité et prendre au sérieux la durabilité de l’environnement, a-t-il déclaré.

(interview en anglais)

Alors qu’il est possible de tirer profit des nouvelles technologies et de la variété des cultures, ces éléments ne sauraient à eux seuls être une solution. L’Afrique doit faire face à des défis supplémentaires si elle veut améliorer la production agricole : l’accès des agriculteurs aux nouvelles technologies est limité, les marchés sont peu développés, les sols sont épuisés d’éléments nutritifs et l’utilisation des engrais est faible. Pour répondre à ces défis, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) intervient avec un certain nombre de programmes que M. Adesina a présenté, notamment en améliorant les systèmes de semences, la santé du sol et l’accès aux marchés ainsi qu’au développement des activités de plaidoyer.

Outre à ces activités, des politiques cohérentes et mesurées à l’environnement local sont d’une importance capitale. M. Adesina a fait valoir que les programmes d’ajustement structurel des années 1980 de la Banque mondiale ont été désastreux pour l’agriculture africaine et a insisté sur le fait que le moment est venu de mettre fin au « Consensus de Washington » et adopter un véritable « consensus africain » pour l’élaboration des politiques. Il a rappelé aux participants les succès africains d’hier et d’aujourd’hui, faisant valoir que si «la révolution du maïs» a été possible dans des pays comme le Zimbabwe, la Zambie et le Malawi, par la suite la croissance de la productivité y a aussi été possible. Il a conclu que tous les acteurs, publics et privés, doivent s’assurer que les institutions, les infrastructures, les marchés et la technologie travaillent de concert pour une révolution verte en Afrique.

En savoir plus sur le Briefing du 2 juillet

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