Prenant la parole au cours du deuxième panel du Briefing de Bruxelles sur « les nouveaux moteurs, les nouveaux acteurs dans le développement rural ACP« , M. Uwe Wissenbach, coordinateur pour les relations Afrique-Chine à la Commission européenne, a présenté l’approche de l’UE face à l’émergence de la Chine en Afrique.

Tout comme ses deux collègues lors de ce même panel (M. Wang et Mme Edinger), M. Wissenbach a réaffirmé que la Chine est encore un modeste donateur – en particulier dans le secteur rural – et que son impact en Afrique ne sera pas énorme en termes d’aide. La Chine a plutôt un impact beaucoup plus important en Afrique en tant que client commercial pour les produits alimentaires ou comme concurrent dans les négociations de l’OMC. Dans ce cadre, nous ne pouvons penser seulement à la concurrence, mais aussi devons veiller à la coordination de l’aide.

M. Wissenbach a reconnu que la Chine a réalisé une croissance économique impressionnante, mais il a également rappelé que « le développement n’est pas seulement celui du PIB ». Il y a des leçons à tirer de l’expérience chinoise, laquelle est en train d’éloigner les populations de la pauvreté, mais a aussi conduit à une détérioration d’autres indicateurs de développement. Il ne suffit pas pour l’Afrique de copier simplement le modèle chinois et adopter une sorte de consensus de Beijing. L’Afrique devrait avoir aussi une approche pragmatique au développement et trouver les meilleures solutions selon les besoins.

(interview en anglais)

Il a conclu son intervention en définissant la position de l’Union Européenne dans ce cadre. Selon lui, la forte orientation donnée à la coopération Afrique-Chine engendre beaucoup de controverses inutiles, des querelles entre bailleurs de fonds traditionnels et émergents ne devraient être encouragées et la légitimité de chaque acteur doit être respectée. La Chine, l’Afrique et l’UE devraient simplement «travailler ensemble comme partenaires normaux ». Il existe en effet un certain nombre de domaines où ce type de coopération peut être utile – par exemple ceux du changement climatique, du développement de la paix et de la sécurité, de la gestion durable des ressources naturelles.

Ce cadre trilatéral entre l’UE, la Chine et l’Afrique devrait aussi s’appuyer sur des structures existantes telles que le NEPAD, et pourrait apporter une meilleure coordination en appuyant les initiatives africaines. Les pays africains devraient en fin de compte avoir un pouvoir décisionnel majeur et décider des règles et des paramètres de cette coopération.

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