Anja Osterhaus (Fair Trade Advocacy Office) a reconnu que le Commerce Equitable comme modèle de commerce alternatif n’est pas parfait, ni peut résoudre tous les problèmes du secteur. Mais ce phénomène démontre que différents systèmes commerciaux sont praticables. Une politique adéquate devrait encourager le Commerce Equitable afin que ses standards et ses principes soient suivis.

Mme Osterhaus a tout d’abord souligné comment le Commerce Equitable entend assurer “un accès au marché sur la base de normes équitables, en particulier pour les petits producteurs marginalisés des pays en voie de développement.” Il existe deux approches de commercialisation du Commerce Equitable: la première consiste à établir une relation commerciale directe entre le producteur et le revendeur, comme les magasins dans le monde entier. La seconde consiste à se servir du système de label Commerce Equitable à travers lequel des compagnies conventionnées obtiennent certifient leurs produits. Pour les deux approches, il est essentiel que les standards du Commerce Equitable soient respectés et soient conformes aux principes qui régissent ce type de marché.

(video en anglais)

Le principal bénéfice du Commerce Equitable, à l’origine perçu une «nouvelle approche de développement face au commerce», est qu’il offre un prix équitable aux producteurs qui paient les coûts d’une production durable et dynamique. Ceci engendre souvent un prix minimum de base stable qui augmente selon la hausse des prix du marché global, ajouté d’un bénéfice. Le paiement est versé en avance aux producteurs pour acheter les produits liés à la production. Cette méthode d’accès au marché permet de faire face aux contraintes liées à l’approvisionnement et renforce les producteurs locaux. Une critique fréquente au Commerce Equitable est que les produits sont souvent les mêmes et que l’innovation est absente, du moment que l’on paie à un prix fixe. Mme Osterhaus s’est dite contraire à cette théorie, argumentant que le Commerce Equitable est plutôt un instrument pour diversifier et tester de nouvelles options de marché.

Le Commerce Equitable a connu une expansion importante avec une croissance annuelle autour de 40% et 2 milliards d’Euro dépensés en 2007. Pour certaines facilités, une proportion majeure de l’industrie dérive dorénavant du Commerce Equitable. Comme exemples citons: 25% de bananes vendues au Royaume-Uni, 50% en Suisse et 90% de bananes produites dans les Caraïbes de l’Est. Une nouvelle prise de conscience existe face à une telle extension, à tel point qu’en Belgique, par exemple, 80% des consommateurs reconnaissent les labels du Commerce Equitable. Ainsi, le marché du Commerce Equitable a un énorme potentiel qui dépend de la demande de nous les consommateurs, des sociétés et des acheteurs publics.

En conclusion, Mme Osterhaus a souligné « qu’une politique publique de promotion du Commerce Equitable est nécessaire pour encourager la croissance de ce marché, au sein de l’UE comme des pays ACP ».

Liens: présentation, résumé éxecutif, entretien (en anglais)

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